Roman autobiographique sur l'emprisonnement des femmes en Tunisie
Pauline Hillier a fait partie du groupe féministe des Femen de 2012 à 2018. Au cours d’une manifestation devant le palais de justice de Tunis en soutien à Amina Sbouï, militante tunisienne emprisonnée, elle est arrêtée et incarcérée à son tour. Privée de sa propre liberté dans la plus grande prison de femmes de Tunisie, elle intègre une cellule nauséabonde avec vingt-huit codétenues. Elle a miraculeusement pu conserver avec elle «Les contemplations» de Victor Hugo dans lequel elle prendra les notes qui serviront de base à son roman.
En proposant aux femmes de leur lire les lignes de la main, elle va progressivement se faire une place parmi ses codétenues. Une main ouverte et tendue vers le partage du peu de biens qu’elles détiennent, mais surtout sur leur histoire, accueillie comme une confidence, une offrande, une caresse. La plupart ont beau être innocentes, elles sont néanmoins toutes coupables du même crime : être née femme dans un monde dirigé par les hommes.
De ce mois d’incarcération, Pauline Hillier n’est pas ressortie indemne. Elle aura mis dix ans avant d’écrire son roman, véritable récit de transmission, l’histoire de femmes qu’il ne faut pas oublier...